Le ministre Blair nie toute ingérence fédérale dans l’enquête sur la tuerie en N.-É.
Radio-Canada
Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, et le ministre de la Protection civile, Bill Blair, ont tous deux maintenu mercredi leur confiance envers la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, alors que des allégations d'ingérence politique sont apparues dans l'enquête sur la tuerie de 2020 en Nouvelle-Écosse.
M. Blair était ministre de la Sécurité publique au moment de la fusillade qui a terrorisé les résidents de la Nouvelle-Écosse et qui a fait 22 morts en 13 heures les 18 et 19 avril 2020.
Dans un rapport publié mardi par la commission d'enquête publique sur la tragédie, on peut lire les notes d'un surintendant de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Cet officier soutient que la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a affirmé lors d'une réunion qu'elle avait promis à M. Blair et au cabinet du premier ministre que des informations sur les armes utilisées par le tireur seraient rendues publiques, car cette information avait un lien avec un projet de loi sur le contrôle des armes à feu.
Le même rapport cite une directrice des communications de la GRC qui a déclaré que le ministre Blair et le premier ministre Justin Trudeau intervenaient sur ce que nous pouvions et ne pouvions pas dire lors de points de presse de la police fédérale.
M. Blair a catégoriquement nié que la commissaire Lucki avait promis de divulguer le type d'armes utilisées ou qu'il lui ait demandé cette information. Il a ajouté qu'il n'avait pas non plus dit à qui que ce soit ce que la GRC devrait divulguer de son enquête.
Je vous le dis et je le dirais au surintendant si je lui parlais : je n'ai fait aucun effort pour faire pression sur la GRC dans le but d'interférer de quelque manière que ce soit dans son enquête, a-t-il déclaré. Je n'ai donné aucune directive quant aux informations qu'elle devrait communiquer. Ce sont des décisions opérationnelles de la GRC, je respecte cela et je l'ai respecté à l'époque.
M. Blair, qui est actuellement ministre de la Protection civile, ajoute que lors d'une conférence de presse au lendemain de la tuerie, Mme Lucki et lui avaient mentionné que l'enquête de la police fédérale devait suivre son cours et qu'en attendant, il serait inapproprié pour la GRC de divulguer des informations sur les armes utilisées.
Les ministres Blair et Mendicino ont tous deux maintenu mercredi leur confiance dans le leadership de Mme Lucki à la tête de la police fédérale.