Le ministre Éric Caire poursuivi en diffamation pour 1,2 M$
Radio-Canada
L’entrepreneur immobilier George Gantcheff poursuit le ministre québécois de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, pour atteinte à la réputation et demande 1 250 000 $ en dommages et intérêts.
M. Gantcheff reproche au ministre Caire d’avoir insinué que l’entrepreneur n’est pas une personne intègre par des commentaires émis le 16 février dernier.
M. Caire répondait alors à une attaque de la députée Lise Thériault, qui rappelait que le ministre avait embelli son curriculum vitae dans sa course à la direction de l’Action démocratique du Québec (ADQ), en 2009.
Il avait alors répondu : personnellement, je n’ai pas de George Gantcheff dans mon CV, ou de Marc Bibeau, ou de Fraco Fava ou de William Bartlett, note la demande introductive d’instance, déposée le 25 février à la Cour supérieure du district de Montréal.
Puisque les propos du défendeur se voulaient une réponse à une déclaration émise le jour même par madame Lise Thériault au sujet de son intégrité [...], il n’y a pas de doute que sa déclaration signifiait que monsieur Gantcheff n’était pas une personne intègre, poursuit le document.
Selon M. Gantcheff, ces propos ont aussi pour effet de l’associer à tort à des gens qui ont contribué à des collectes de fonds pour le Parti libéral du Québec (PLQ), alors que le demandeur n’a jamais exercé de fonction de cette nature.
Il rappelle également que l’Unité permanente anticorruption (UPAC) a mis fin à son enquête portant sur des allégations de malversation auxquelles son nom a été associé, et qu’il n’a jamais fait l’objet d’accusations criminelles.
Il n’y a pas de doute que les propos du défendeur sont calomnieux, vexatoires et diffamatoires à l’endroit du demandeur, peut-on lire dans la demande.
M. Gantcheff dit avoir mis en demeure le ministre Caire de se rétracter avant de se tourner vers les tribunaux, ce que le ministre n’a pas fait.