
Le milieu culturel, dont l’Eurovision, s’oppose à l’invasion russe en Ukraine
Radio-Canada
Exclusion de la Russie de l’Eurovision, déprogrammations en série, mobilisation antiguerre en Russie… L’onde de choc causée par l'invasion de l’Ukraine par la Russie s’est répercutée sur le milieu culturel à travers le monde vendredi.
Cette année, la Russie ne pourra ni participer ni voter au concours de l'Eurovision de la chanson, l’organisation craignant pour la réputation de l'un des événements culturels les plus populaires d'Europe.
Dans le contexte de la crise sans précédent qui se déroule aujourd'hui en Ukraine, l'on pouvait craindre qu'une participation russe cette année ne jette le discrédit sur le Concours. Avant de prendre sa décision, l'UER a pris le temps de mener une large consultation auprès de ses membres, a souligné vendredi, dans un communiqué, l’Union européenne de Radio-Télévision (UER).
Nous restons déterminés à protéger les valeurs d'un concours culturel qui favorise les échanges internationaux et la compréhension mutuelle, rassemble les publics, célèbre la diversité à travers la musique et unit toute l'Europe sur une même scène de spectacle, a ajouté l’UER.
Des mesures contre la présence culturelle russe ont été prises également dans plusieurs pays d'Europe.
Au Royaume-Uni, la Royal Opera House a annulé la venue prévue du Ballet du Bolchoï à Londres.
L'orchestre philharmonique de Zagreb a annulé deux œuvres du compositeur russe Piotr Illitch Tchaïkovski qui devaient être jouées vendredi soir dans la capitale croate afin de témoigner de sa solidarité avec l'Ukraine après son invasion par la Russie.
Nous avons plusieurs collègues ukrainiens qui étaient bouleversés, nous nous sentions tous mal alors nous avons changé le programme, a déclaré le chef d'orchestre Mirko Boch au journal Jutarnji List.
Nous sommes des artistes, nous ne pouvons nous battre autrement qu'avec la musique, a-t-il ajouté.