Le microdosage de psilocybine, une pratique qui doit encore faire ses preuves
Radio-Canada
Prendre une microquantité de psilocybine, l'ingrédient actif des champignons magiques, pour améliorer son moral est un geste quotidien qui intéresse de plus en plus de Canadiens. Même si c'est illégal, le marché de cette substance sur Internet est grandissant. Pourquoi? Que dit la science?
Aujourd'hui, Mike Brodeur marche l'esprit tranquille dans les rues de Calgary, la ville où il a commencé sa carrière professionnelle de hockeyeur comme gardien de but.
En 2010, une commotion cérébrale met un terme à la carrière de cette étoile montante de la ligue nationale alors qu'il évoluait avec les Sénateurs d'Ottawa.
Quatre ans plus tard, malgré les antidouleurs et les antidépresseurs, il ne voit toujours pas le bout du tunnel. J’étais désespéré. Je restais toute la journée dans mon lit, raconte-t-il.
Mike Brodeur découvre alors le microdosage de psilocybine sur Internet. Cette pratique fait désormais partie de son quotidien.
Je prends une capsule avec mon café chaque matin, du lundi au vendredi. Les effets sont légers, mais ça me donne de l'énergie, de la concentration et de l'optimisme. Le microdosage a changé ma vie, dit-il.
Ces capsules contiennent de 50 à 300 milligrammes de champignons magiques en poudre qui referme de la psilocybine. Il faut une dose 10 fois plus grande pour provoquer des hallucinations.
Entre 2018 et 2020, des articles du New York Times et du magazine Forbes ont fait connaître le microdosage de psilocybine au grand public. Auparavant, le mot se passait seulement entre initiés de la Silicon Valley et amateurs de psychédéliques.
Sur les réseaux sociaux, les discussions sur le sujet n’ont jamais été aussi vives. Le nombre d’abonnés des forums sur ce sujet a été multiplié par sept depuis 2018.