Le meurtre d’un accusé vient compliquer une enquête sur la police en N.-É.
Radio-Canada
Le meurtre d'un homme accusé d'avoir agressé sexuellement une femme d'Halifax inquiète l'avocate de la dame qui craint de voir sa plainte contre le travail de la police être compromise.
L'avocate croit que des preuves importantes pour appuyer les allégations de sa cliente pourraient avoir été perdues avec la mort d'Alexander Thomas. L'homme de 35 ans a été tué samedi à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse.
M. Thomas était accusé d'avoir agressé sexuellement et séquestré Carrie Low. Celle-ci s'est adressée au tribunal plus tôt cette année pour permettre que son identité soit dévoilée publiquement.
Mme Low avait alors déclaré qu'elle voulait dénoncer les agissements de la Police régionale d'Halifax ainsi que de la Gendarmerie royale du Canada dans l'enquête concernant l'agression dont elle aurait été victime.
Carrie Low affirme avoir été amenée de force dans un lieu isolé à l'extérieur d'Halifax et y avoir été violée en 2018. Dans une plainte déposée au commissaire aux plaintes contre la police, elle allègue que les agents ont ensuite négligé de visiter rapidement les lieux du crime et de procéder à des analyses rapides de ses vêtements et de son sang.
Son avocate, Emma Halpern de la Société Elizabeth Fry, disait avoir hâte d'entendre la preuve au sujet du travail policier dans l'affaire au moment de l'enquête préliminaire, prévue cette semaine, et éventuellement d'entendre le témoignage de l'accusé s'il avait fait le choix de s'exprimer pour sa défense.
Dans un communiqué publié dimanche, Me Halpern révèle que sa cliente a été ébranlée par l'annonce du décès de celui qui l'aurait agressé.
Ses sympathies sont dirigées vers la famille et la communauté. Elle est aussi préoccupée par l'impact que cela pourrait avoir sur sa quête de justice, peut-on lire dans le communiqué.