
Le masque médical aussi efficace que le N95 en « contextes de travail réels »
Radio-Canada
Une nouvelle publication de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) vient justifier le refus du gouvernement Legault de fournir des masques N95 aux enseignants de niveau primaire et secondaire qui renoueront avec la présence en classe de leurs élèves lundi.
Le document, rendu public jeudi (Nouvelle fenêtre), indique que, selon une revue de littérature réalisée avant la déferlante du variant Omicron, le masque N95, à la condition d'être bien porté et ajusté, est plus efficace que le masque médical pour réduire l'exposition aux aérosols de petite taille, selon les données de tests expérimentaux en laboratoire.
Toutefois, dans des contextes de travail réels, les deux masques sont efficaces pour prévenir l’infection du SRAS-CoV-2 et les connaissances scientifiques ne permettent pas de démontrer que l’un est supérieur à l’autre, affirment les auteurs de la publication.
Cet avis est partagé par le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, qui a déclaré jeudi – comme l'avait déjà fait son prédécesseur, Horacio Arruda – que le port du masque N95 n'était pas plus sécuritaire qu'un masque médical pour le personnel des écoles et des garderies.
Dans les milieux scolaires, il n'y a pas de motif de croire qu'il y aurait un avantage [sur d'autres types de masques], a-t-il assuré, alors qu'il participait à une conférence de presse aux côtés du premier ministre François Legault et du ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, notamment.
« Non, ce ne serait pas vraiment plus sécuritaire. »
En fait, les études suggèrent même que l’adhésion est meilleure pour le masque médical que pour le N95, possiblement parce que le N95 est associé à plus d’inconforts, écrit l'Institut national de santé publique du QuébecINSPQ dans sa publication de jeudi.
Plusieurs organisations réclamaient pourtant la distribution massive de masques N95 aux enseignants en vue de la rentrée de lundi, qui a été confirmée mercredi soir par le premier ministre sur sa page Facebook.
C'était le cas des partis d'opposition à l'Assemblée nationale, mais aussi et surtout des syndicats d'enseignants et d'éducatrices en service de garde (Confédération des syndicats nationauxCSN, Fédération des travailleurs et travailleuses du QuébecFTQ, Centrale des syndicats du QuébecCSQ, Fédération autonome de l'enseignementFAE, etc.), qui réclamaient un traitement équivalant à celui dont bénéficient les travailleurs de la santé.