
Le marché de la voiture d’occasion toujours aussi affecté par la pandémie
Métro
Alors que des retards de production ont affecté la livraison de voitures neuves depuis le début de la pandémie, des répercussions se sont également fait ressentir sur le marché d’occasion. Deux ans plus tard, il faudra encore plusieurs mois, voire des années, avant un retour à la normale.
Les véhicules se font de plus en plus rares dans les cours des commerçants d’occasion. Comme il y a des délais importants dans la livraison des voitures neuves, les acheteurs prennent plus de temps avant de mettre en vente leur voiture usagée, ce qui cause une pénurie.
Cette rareté se fait également ressentir dans les encans qui sont organisés pour les commerçants. Ceux-ci ont donc du mal à garnir leur inventaire en gardant une marge de profit raisonnable.
«On a beaucoup de clients potentiels, mais on n’a pas l’inventaire pour répondre à la demande», explique le copropriétaire de Tip Top Autos, Laurent Shriqui.
Le français d’origine a déménagé le commerce qu’il administre en compagnie de sa femme, de Saint-Eustache à Dorval, trois mois avant la pandémie.
Pour faire face aux nouveaux enjeux, il a décidé de réduire son inventaire en passant de 40 à 25 voitures. L’impact se fait tout de même ressentir sur ses finances.
«J’ai la chance de posséder mon garage, dit-il. Mais au bout d’un moment, sans risquer de faire faillite, on puise quand même pas mal dans nos économies. Bien franchement, je ne voudrais pas redonner mon commerce à mes enfants, parce que ce serait assez difficile pour eux.»