Le marché canadien de l’habitation reste vulnérable
TVA Nouvelles
Le degré de vulnérabilité reste élevé sur le marché canadien de l'habitation en raison de l'accélération des prix à l'échelle nationale et à la surévaluation qui persistent, particulièrement à Montréal.
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Selon la dernière «Évaluation du marché de l'habitation» publiée le 28 septembre par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), la vulnérabilité élevée à l'échelle nationale reflète en grande partie les conditions problématiques dans plusieurs marchés locaux de l'habitation en Ontario et dans l'Est du Canada.
Alors que le nombre de ventes d'habitations au Canada a atteint un sommet historique au premier trimestre de 2021, dépassant de loin l'offre de logements disponibles, les ventes ont ralenti au deuxième trimestre de 2021. Cependant, elles sont demeurées historiquement élevées, de sorte qu'une surchauffe du marché est encore détectée à l'échelle nationale.
La hausse de la demande en habitation s’explique notamment par les taux d'intérêt historiquement bas, le soutien gouvernemental et le déploiement de programmes de vaccination de masse qui ont accru le pouvoir d'achat, le revenu disponible et l'emploi au Canada au premier semestre de 2021.
Selon Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL, ces facteurs sont peut-être à l'origine de l'afflux injustifié d'acheteurs sur le marché.
À Montréal, le degré de vulnérabilité est passé de modéré à élevé, en septembre 2021, car les prix des logements ont fortement augmenté et sont, entre autres, nettement supérieurs au revenu de travail.