
Le manque de répartiteurs à la Sûreté du Québec inquiète de plus en plus
Radio-Canada
Le centre de gestion des appels (CGA) de la Sûreté du Québec en Abitibi-Témiscamingue pourrait manquer d’employés pour répondre aux appels d’urgence d’ici quelques années.
Plusieurs répartiteurs au Québec disent ressentir un « ras-le-bol » en raison du manque d’employés, de leur surcharge de travail et du salaire inférieur aux autres services de police.
Un répartiteur du CGA de l'Abitibi-Témiscamingue, à Rouyn-Noranda, anticipe qu’une telle situation les affectera brutalement dans quelques années.
Rouyn, c’est un des postes les moins touchés, puis il nous manque quand même du monde, indique un répartiteur du CGA de l’Abitibi-Témiscamingue, qui préfère garder l’anonymat par peur de représailles.
Tu t’en vas ailleurs, c’est horrible. Il en manque énormément, mais le problème s’en vient, ajoute-t-il.
Il rapporte que la rétention de personnel est très faible. Selon lui, le salaire en serait la principale cause.
« On perd beaucoup de monde, même les gens qui sont super bons et qui aiment ça, c’est juste que ce n’est pas assez payant. »
Le salaire d’un préposé aux télécommunications à la Sûreté du Québec commence 35 668 $ et atteint un maximum de 45 658 $ par année, si l’on se fie à l’échelle salariale en vigueur en 2019.
À titre de comparaison, l’échelle salariale varie entre 48 120 $ à 63 648 $ pour un préposé aux télécommunications d’urgence au Service de police de la ville de Montréal (SPVM).