Le manque de logements pour les plus vulnérables inquiète, à Surrey
Radio-Canada
Alors que la ville de Surrey s’apprête à dépasser Vancouver pour devenir la ville la plus populeuse de la Colombie-Britannique, le manque de logements pour les plus vulnérables se fait de plus en plus sentir, selon un rapport municipal et des experts de l’Université Simon Fraser.
Surrey ressemble à beaucoup d’autres municipalités de la région de Vancouver, qui sont aux prises avec des défis en matière de populations vulnérables, explique le professeur en planification urbaine et directeur du City Program de l’Université Simon Fraser, Andy Yan.
Beaucoup plus d’Autochtones choisissent de vivre à Surrey qu'ailleurs en Colombie-Britannique, mais l’investissement en logement abordable y est pratiquement inexistant, soutient Ginger Gosnell-Myers, chargée de cours spécialisée en gestion des politiques urbaines autochtones à l’Université Simon Fraser.
On court au désastre, s’exclame-t-elle.
Environ 16 000 Autochtones habitent à Surrey, ce qui en fait la ville ayant la plus forte population urbaine d’Autochtones de la province.
Selon un rapport (Nouvelle fenêtre) (en anglais) récemment réécrit après avoir été jugé trop négatif par la Ville, 37 % des enfants autochtones de Surrey vivent dans la pauvreté, alors que ce taux s’établit à 19 % pour l’ensemble des familles de la ville.
Le rapport souligne en outre que la municipalité a besoin d’au moins 15 000 logements abordables ou subventionnés, dont au moins 1880 pour soutenir des ménages autochtones.
De plus, environ 3000 logements devraient être construits pour offrir un toit à la population itinérante de la ville.
Ginger Gosnell-Myers note toutefois que les nombreux projets immobiliers lancés au cours des dernières années répondent peu ou pas aux besoins en logements abordables ou subventionnés.