Le Manitoba dit non à une discussion sur l’exportation du pétrole albertain
Radio-Canada
Le gouvernement du Manitoba a des préoccupations plus pressantes que de répondre à la demande de l'Alberta de discuter d'acheminement de pétrole à partir du port de Churchill, affirme la première ministre Heather Stefanson.
Elle se dit ouverte à de futures discussions, mais l'invitation de la nouvelle première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, n'est pas une priorité absolue.
Je comprends la position de la première ministre de l'Alberta. Elle fait face à une élection et à des défis difficiles sur le plan politique dans sa propre province. Elle veut se débarrasser de certains de ces problèmes.
Ce ne sont toutefois pas les priorités du gouvernement manitobain.
Il y a d'autres choses plus urgentes à régler en ce moment, et c'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui pour nous occuper des plus vulnérables de notre société, a déclaré la première ministre, lundi, en marge d'une annonce pour lutter contre l'itinérance.
Elle a ajouté que l'amélioration du système de soins de santé et la lutte contre les effets de l'inflation faisaient aussi partie de ses priorités.
Dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux durant la fin de la semaine, la première ministre de l'Alberta demandait la tenue d'une rencontre à Churchill avec Heather Stefanson et leur homologue de la Saskatchewan, Scott Moe.
Danielle Smith voulait explorer les façons dont les provinces des Prairies peuvent travailler ensemble pour transporter le pétrole et les produits agricoles vers d'autres marchés mondiaux en passant par le nord du Manitoba.
Notre leadership donnera du poids et un sens à la réaction canadienne contre les atrocités de la Russie et montrera au reste du monde qu'il est effectivement rentable d'exporter de l'énergie et des produits alimentaires canadiens à faible teneur en carbone vers l'Europe, écrit Danielle Smith.