Le maire de Winnipeg veut financer la contestation judiciaire de la loi 21 du Québec
Radio-Canada
Le maire de Winnipeg, Brian Bowman, a déposé une motion afin que la Ville contribue à hauteur de 100 000 $ à la contestation judiciaire de ce qu'on appelle communément la loi 21 sur la laïcité du Québec, qui est en cours.
La somme doit aider le Conseil national des musulmans canadiens (NCCM), la World Sikh Organization (WSO) et l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) à lutter devant les tribunaux contre la Loi sur la laïcité de l’État, adoptée en juin 2019 à l’Assemblée nationale du Québec, qui est controversée .
La bataille judiciaire pourrait être longue et se rendre devant la Cour suprême du Canada, croit M. Bowman.
La loi 21, elle est tellement indéfendable. C’est contraire à ce que nous chérissons, nous les Canadiens, à la Charte des droits et libertés. Je pense qu’il est temps que les gouvernements à travers le Canada se mobilisent et démontrent leur soutien à la cause, a lancé le maire de Winnipeg lors d’une conférence de presse, jeudi à midi.
La loi québécoise interdit aux enseignants, aux juges, aux policiers et aux fonctionnaires occupant des postes d’autorité de porter des symboles religieux ostentatoires, afin d’assurer le caractère laïque de l’État québécois.
Brian Bowman ajoute qu'il veut investir dans la contestation judiciaire pour démontrer une chose aux Winnipégois : Nous allons faire ce que nous pouvons pour défendre les droits de tous les Canadiens qui font face à discrimination, y compris ceux de notre ville.
Il indique que la question a été transmise au comité exécutif de la Ville, afin qu'elle ne revienne devant le conseil municipal en janvier.
M. Bowman explique que l’organisation du financement de 100 000 $ n'est pas encore déterminée.
La motion du maire a été appuyée par le conseiller de Transcona, Shawn Nason.