Le maire de Winnipeg réclame encore une fois une enquête sur le QG de la police
Radio-Canada
Le maire de Winnipeg, Brian Bowman, réitère son appel pour une enquête publique provinciale sur la construction du quartier général de la police, après qu’un juge a statué que l’ancien directeur municipal a accepté un pot-de-vin.
Le juge de la Cour du Banc de la Reine, Glenn Joyal, a statué mardi que Phil Sheegl a accepté un pot-de-vin de 327 200 $ en 2011 de la part de l’entrepreneur d’Armik Babakhanians de Caspian Construction.
Il s’agit de la firme qui a remporté l’appel d’offres pour construire le bâtiment, situé sur l’avenue Graham.
Le juge a condamné M. Sheegl à rembourser à la Ville les 327 200 $, son indemnité de départ de 250 000 $, des dommages et intérêts, ainsi que des frais juridiques.
Le maire Bowman qualifie le jugement de décision historique pour les contribuables de Winnipeg. Il ajoute que seule une enquête provinciale peut faire plus de lumière sur les événements qui ont eu lieu à l’hôtel de ville avant son élection en 2014.
C’est l’un des plus grands scandales de l’histoire de Winnipeg, a déclaré Bowman aux journalistes mercredi, lors d’une pause pendant une réunion du comité exécutif à l’hôtel de ville.
Selon lui, l’ancien premier ministre Brian Pallister a eu tort de refuser d’enclencher une enquête publique.
M. Bowman croit qu’une enquête de ce genre permettrait de faire la lumière sur un plus grand nombre de questions que celles auxquelles une affaire judiciaire pourrait répondre.
Lors de sa première campagne électorale en 2014, Brian Bowman s’était engagé à débarrasser l’Hôtel de Ville de scandales dans le domaine de la construction.