Le maire de Saint-Boniface défend le déménagement de l'Hôtel de ville
TVA Nouvelles
Le déménagement de l’Hôtel de ville de Saint-Boniface dans la bibliothèque divise la population. Le maire a défendu la décision devant les citoyens, mais les bénévoles impliqués ne sont pas satisfaits des réponses obtenues.
À l’automne dernier, un problème d’infiltration d’eau a causé de la pourriture et de la moisissure dans l’hôtel de ville. Aussi, la présence d’amiante a été détectée. La qualité de l’air ne rencontrant pas les standards de Santé Canada et de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le conseil a dû quitter les lieux.
Le choix s’est rapidement arrêté sur la bibliothèque, qui offre de grands locaux et une proximité aux résidents de la municipalité. Mais lorsque le conseil municipal y a élu domicile, les bénévoles ont été mis de côté. Une décision qui soulève les passions sur les réseaux sociaux et qui ne fait pas l’affaire des personnes impliquées.
«On n’a pas fait ça pour le fun. Nous autres on est en situation de crise», a affirmé le maire, Pierre Desaulniers.
De son côté, Alain Gélinas, un résident et bénévole pour le mouvement Scout, était très émotif mardi. Il a affirmé qu’il ne sera pas la personne qui posera le premier livre dans le nouveau local, car il été blessé par le choix de la municipalité. «Le travail des bénévoles, c’est précieux, s’est ému M. Gélinas. Tu ne touches pas à ça.»
Lui et ses collègues croient que le conseil n’a pas examiné toutes les options mises sur la table pour éviter la situation actuelle. Par exemple, il évoque le télétravail comme alternative, une méthode qui est utilisée dans d’autres municipalités.
«On a 5 000 personnes à servir, la municipalité. On n’amènera pas l’hôtel de ville à Shawinigan non plus, les gens de Saint-Boniface vont commencer à courir à Shawinigan pour toutes sortes de services, ça n’a pas aucun bon sens», a répondu le maire Desaulniers.
Le maire a répété qu’il s’agit d’une situation urgente et temporaire, et que l’espace offert par la bibliothèque était le meilleur considérant la grandeur, l’emplacement, le coût et les besoins technologiques. «Ça va revenir. C’est ça que le monde essaie de ne pas comprendre, c’est temporaire. Ils essaient de nous dire qu’on ferme la bibliothèque, mais on ne ferme pas la bibliothèque, c’est temporaire qu’on déménage la bibliothèque», a déclaré le maire.
La municipalité a proposé deux autres locaux aux bénévoles pour déménager le contenu de la bibliothèque. Après deux rencontres, aucune entente n’a été conclue. «Ils ont dit "on ne veut rien savoir", ils ont tiré leurs clés et ils ont donné leur démission», a assuré le maire.