
Le maire chanteur de Roberval
Radio-Canada
Le nouveau maire de Roberval, Serge Bergeron, doit dorénavant coordonner ses engagements politiques à sa grande passion, la musique. Le dirigeant du conseil municipal robervalois compte plusieurs albums à son actif, dont son plus récent, un album de musique de Noël.
La passion de Serge Bergeron ne date pas d’hier. Le nouvel élu chante depuis aussi loin qu'il se souvienne. La musique a toujours fait partie intégrante de la vie de la famille Bergeron.
Mon père, tu lui donnais un instrument, il pouvait en jouer très facilement. On a toujours eu des instruments de musique chez nous. Ma mère, chanter, c'était une passion. C'était une mère qui chantait. On a toujours été dans un monde musical sans que personne en ait fait une carrière ou des études , se remémore-t-il.
Quand il était plus jeune, le maire de Roberval a même fréquenté le Conservatoire de musique de Chicoutimi en chant classique. La musique lui a, par la suite, fourni un revenu qu’il investissait dans sa passion : les cachets de spectacle lui permettaient de payer ses cours de musique.
Encore aujourd’hui, la musique occupe une grande place dans sa vie. Je vis à travers la musique, à travers mes chansons, à travers mon travail. Cela fait partie de ma vie. Quand je partirai, un jour, je pense que je vais partir heureux. Je vais pouvoir me dire : tu pars heureux parce que tu as fait ce que tu aimais dans la vie, confie Serge Bergeron.
L'amoureux de la chanson française a même goûté au succès, au milieu des années 80, grâce à un album enregistré en duo avec Gina Blanchette, une femme de Saguenay. Le tandem a pu vivre la vie de tournée. Il raconte qu’à l’époque, la pièce Les amoureux de l'été a obtenu la reconnaissance du public.
La chanson a été pendant 10 semaines meilleur vendeur, numéro un au palmarès, devant les Diane Dufresne, Fabienne Thibeault. Pour nous, cela a été une lancée extraordinaire. On s'est mis à faire toutes les émissions de télévision, dont RSVP et Les démons du midi. On les a faits pendant deux ou trois ans, se souvient-il.
À un certain moment, le natif de Chicoutimi a dû choisir entre poursuivre une carrière professionnelle en chanson ou demeurer dans le domaine de l'éducation.
L'équipe m'a dit : "la fille qui chante avec toi, elle n'attend que ça, elle ne vit que de ça. Si tu refuses la moitié des émissions de télé parce que tu as ton travail à l'école...", j'étais enseignant à cette époque-là. J'ai pris la décision, à ce moment-là, d'arrêter la carrière professionnelle, explique celui qui est formé en orthopédagogie.