
Le long combat de reconnaissance d’un ancien combattant de la marine marchande
Radio-Canada
Lorsqu’Aurelle Ferlatte est revenu au Nouveau-Brunswick après avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 1600 de ses compatriotes canadiens de la marine marchande étaient morts en mer.
Mais il faudra plus de 50 ans avant que leur sacrifice et leur service soient pleinement reconnus.
Aurelle Ferlatte, de Dalhousie, dans le nord du N.-B., a été pendant cinq ans président de l’Association des anciens combattants de la marine marchande du Canada, poussant le gouvernement fédéral à se faire reconnaître. Il a fait une grève de la faim pour obtenir une rencontre avec le ministre des Anciens combattants et obtenir une meilleure indemnisation.
Les combattants de la marine marchande n’avaient pas le statut officiel d’ancien combattant et n'étaient pas admissibles aux soins de santé, aux pensions, aux prestations d’éducation et aux prêts.
En 1992, après une longue bataille, ils ont obtenu le statut d’anciens combattants canadiens et ont pu recevoir des prestations. En 2000, le gouvernement a commencé à offrir une indemnisation au moyen d’une prestation spéciale à la marine marchande.
« C’était énorme pour lui. Il a travaillé jour et nuit sur ce projet particulier et il était très fier de lui-même, fier du groupe qui a travaillé là-dessus. »
Les marins marchands du Canada ont participé à plus de 25 000 voyages transatlantiques pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont transporté des munitions et des fournitures vers l’Europe.
Après la guerre, Aurelle Ferlatte a combattu pendant des décennies avec le gouvernement fédéral pour changer cela.
Dans sa ville natale de Dalhousie, au Nouveau-Brunswick, des membres de sa famille, des anciens combattants et des membres de sa communauté se souviennent de sa contribution au premier jour du Souvenir sans lui, après son décès en juin à l’âge de 94 ans.