Le lock-out ferroviaire prendra fin: Ottawa force le retour au travail
TVA Nouvelles
Ottawa impose un arbitrage exécutoire final et accélère le retour au travail pour les quelque 9300 employés ferroviaires du Canadien National (CN) et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), en lock-out depuis jeudi matin.
• À lire aussi: Conflit ferroviaire: une entreprise québécoise de camionnage constatait déjà une hausse de la demande
• À lire aussi: Conflit ferroviaire: des victimes collatérales perdent leur emploi
Pressé de toutes parts, le gouvernement de Justin Trudeau a voulu prévenir une crise économique d’ampleur en l’absence d’une entente sur une nouvelle convention collective entre les transporteurs et le syndicat des Teamsters.
«Voici ce qui penche dans la balance: il n’y a pas un coin de pays qui ne serait pas affecté par un arrêt de travail dans le secteur ferroviaire», a déclaré le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, en annonçant ses mesures peu avant 17 h, jeudi.
De son côté, le syndicat des Teamsters a affirmé, dans un courriel envoyé au Journal, qu’il maintenait les lignes de piquetage et que la Conférence ferroviaire étudiera le renvoi du ministre et la réponse du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), et consultera ses avocats pour déterminer les prochaines étapes.
«En recourant à l’arbitrage exécutoire, le gouvernement a contourné un syndicat déterminé à protéger la sécurité ferroviaire. [...] Cette action est à l’image de l’ingérence qu’il a déjà commise cette année, lorsqu’il a utilisé le CCRI pour étouffer les négociations pendant des mois», a déploré Paul Boucher, président de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada.
Constatant une «impasse fondamentale» dans les négociations qui traînaient depuis 2023, le ministre MacKinnon a mandaté le CCRI afin qu’il impose un arbitrage exécutoire, processus par lequel les parties décident de laisser un arbitre régler les négociations une fois pour toutes.
«J’ai également mandaté le Conseil afin qu’il prolonge la durée des conventions collectives actuelles jusqu’à ce que de nouvelles conventions soient signées et [qu’il fasse] reprendre immédiatement les activités des deux compagnies de chemin de fer», a ajouté M. MacKinnon depuis Ottawa.