Le Liban et Israël concluent un accord « historique » sur leur frontière maritime
Radio-Canada
Après d'intenses négociations sous l'égide des États-Unis, Israël a annoncé mardi avoir conclu un accord « historique » avec le Liban pour délimiter leur frontière maritime et lever des obstacles clés à l'exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.
Les deux voisins avaient signifié début octobre leur satisfaction au projet d'accord, mais Israël avait affirmé, jeudi dernier, son refus à une série d'amendements libanais, ce qui avait douché les espoirs.
Les négociations se sont poursuivies et le premier ministre israélien Yaïr Lapid a annoncé mardi un accord historique, sans en dévoiler la teneur.
L'accord va renforcer la sécurité d'Israël, injecter des milliards [d'euros] dans l'économie israélienne et assurer la stabilité de notre frontière nord [avec le Liban], a affirmé M. Lapid.
Le texte doit être présenté mercredi au cabinet de sécurité israélien, puis à l'ensemble du gouvernement et au Parlement, qui pourrait devoir se prononcer à son sujet.
Selon des informations de presse et des responsables, il prévoit que le gisement extraterritorial de Karish soit sous contrôle d'Israël et que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, soient octroyées au Liban. Mais comme une partie de ce gisement dépasse la future ligne de démarcation, l'État hébreu toucherait une part des futurs revenus de l'exploitation de Cana, d'après ces sources.
Le président américain Joe Biden a félicité le Liban et Israël, saluant une avancée historique.
Il est désormais essentiel que toutes les parties tiennent leurs engagements et travaillent à la mise en place de l'accord, a exhorté M. Biden qui a dit avoir parlé au téléphone à son homologue libanais Michel Aoun et à M. Lapid.
Beyrouth a accepté l'accord dans sa version anglaise, mais dit attendre d'étudier le texte en arabe pour donner sa position officielle.