Le Kansas vote sur l’avortement, un scrutin test aux États-Unis
TVA Nouvelles
Les électeurs du Kansas, dans le Midwest américain, ont commencé mardi à voter pour le premier scrutin majeur sur l’avortement depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé le droit fédéral à l’IVG.
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Ils doivent dire si, oui ou non, la Constitution de cet État traditionnellement conservateur doit être modifiée pour en retirer la garantie du droit à l’avortement.
Au-delà des conséquences très concrètes que ce vote pourrait avoir pour les habitantes du Kansas, le scrutin est vu comme un test politique au niveau national, de nombreux États conservateurs ayant déjà interdit ou comptant interdire rapidement tout droit à l’IVG.
Et d’autres États, dont la Californie et le Kentucky, doivent voter sur la question en novembre, en même temps que les élections de mi-mandat au Congrès au cours desquelles républicains et démocrates espèrent mobiliser leurs partisans autour de l’avortement.
Au Kansas, où les bureaux de vote ont ouvert à 07h, ceux en faveur du changement, les partisans du «oui», affirment qu’il permettrait aux législateurs de réguler l’IVG sans ingérence de la justice. La campagne «Value Them Both» - «Les deux comptent», référence à la femme et au fœtus -- assure que l’interdiction de l’avortement n’est pas son objectif.
Mais dans le camp d’en face, celui du «non», les militants voient dans l’amendement de la Constitution une tentative à peine voilée pour ouvrir la voie à une interdiction claire et nette par le parlement local dominé par les républicains, qui marcherait ainsi dans les pas d’au moins huit autres États américains depuis la décision de la Cour suprême des États-Unis en juin.
Les partisans du «non» observent avec anxiété les États voisins du Missouri et de l’Oklahoma qui ont imposé des interdictions quasi totales. Le Missouri n’admet ainsi pas d’exceptions en cas de viol ou d’inceste.