
Le journaliste Pierre Marceau prend sa retraite de Radio-Canada
Radio-Canada
Le secret a été bien gardé et la décision a surpris bien des collègues notamment. Mais après une carrière riche de 36 années, le journaliste Pierre Marceau effectue vendredi sa dernière journée dans la salle de nouvelles de Radio-Canada Mauricie-Centre-du-Québec. Une retraite bien méritée.
Vendredi, jour de tempête, Pierre Marceau ne se souhaite pas de faire la couverture des conditions météorologiques. J’espère que non, dit-il en riant au début de sa journée, parce qu’il faut le dire, il l’a fait à de nombreuses reprises au cours de sa carrière.
Fort de 3 années de radio, en plus de 33 ans passés à Radio-Canada, le journaliste a touché à tous les sujets, entre autres des dossiers qui se sont échelonnés sur plusieurs années comme la disparition de Cédrika Provencher et le décès mystérieux du policier Louis-George Dupont.
Ce qu’il garde surtout en mémoire, c’est le contact privilégié avec les gens de par son métier et la richesse des connaissances acquises sur le terrain.
On discute avec plein de gens. On apprend des choses. J’ai toujours dit que l’on se couchait toujours un peu moins niaiseux le soir que la veille parce qu’on apprend des choses, raconte-t-il en entrevue à l’émission Toujours le matin.
Pierre Marceau a été reporter national. Il a remporté un Prix Gémeaux en 2011. Il a participé aux grandes émissions d’affaires publiques du réseau. Et certains reportages l’ont marqué au point de laisser une trace indélébile.
Il y a un reportage que j’ai fait à Enjeux, l’ancêtre d’Enquête, sur la violence des ex-conjoints. On avait fait une heure complète sur cette violence des ex-conjoints qui refusent que leur conjointe les quitte. Ils s’en prennent à elle jusqu’au féminicide, se rappelle-t-il.
Bien que le reportage La violence des ex ait été diffusé en 2006, Pierre Marceau constate que cette violence existe toujours en 2022. C’est là qu’on se dit : un journaliste, ce n’est pas là pour régler les problèmes. C’est là pour les montrer, les démontrer, et pour les observer, indique-t-il.
Pour ce reportage, pendant six mois, il avait été à la rencontre de victimes et d’hommes qui ont commis des meurtres. C’est un reportage qui m’avait beaucoup marqué. Ça donne matière à réflexion et encore aujourd’hui, je réfléchis à ça.