
Le Honduras annule le traité d'extradition pour éviter «un complot» américain
TVA Nouvelles
La présidente de gauche du Honduras, Xiomara Castro, a expliqué jeudi avoir annulé le traité d'extradition avec les États-Unis pour éviter qu'il ne soit utilisé contre les militaires qui lui sont fidèles et ne facilite une tentative de coup d'État.
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«Un complot est en train de se tramer contre mon gouvernement», a-t-elle déclaré, faisant implicitement référence aux États-Unis.
La veille, elle avait dénoncé ce traité, un instrument clé dans la lutte contre le trafic international de drogue, affirmant que «l'ingérence et l'interventionnisme des États-Unis» dans son pays «à travers leur ambassade et autres représentants, sont intolérables».
L'ambassadrice américaine à Tegucigalpa, Laura Dogu, avait dit mercredi s'inquiéter de voir le ministre hondurien de la Défense, Jose Manual Zelaya, et le chef des forces armées, le général Roosevelt Hernández, «assis aux côtés d'un narcotrafiquant du Venezuela», en faisant référence au ministre vénézuélien de la Défense Padrino López.
Ce dernier est sous le coup d'une inculpation aux États-Unis pour trafic de drogue.
«Hier, ils s'en sont pris au chef des forces armées et au ministre de la Défense de notre pays (...) Une attaque que nous ne pouvons pas permettre», a déclaré Mme Castro lors de l'inauguration d'un projet électrique.
Le ministre hondurien des Affaires étrangères, Enrique Reina, a expliqué, à la télévision, avoir annulé ce traité pour éviter qu'il ne soit utilisé comme une «arme politique» à l'encontre du gouvernement de Mme Castro.