Le hockey adapté veut poursuivre sa progression en Outaouais
Radio-Canada
L’Outaouais commence à faire sa place dans le hockey adapté. Chaque semaine, entre 10 et 12 joueurs qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) participent à des entraînements sur une des patinoires du Centre Slush Puppie.
Le programme existe depuis 2017 dans la région, mais il commence à prendre de l’ampleur grâce à l’engagement de l’Association de hockey de Gatineau qui a mis à disposition des heures de glace.
Ce qu’on leur offre, c'est de vivre une expérience de hockey moins stressante, mieux adaptée pour eux, pour être capable de progresser et de s’amuser en jouant au hockey, explique l’entraîneur Alexandre Lavoie, responsable du hockey adapté en Outaouais.
Les jeunes qui participent font des efforts colossaux afin d’apprivoiser le sport et ses particularités. Chaque coup de patin, chaque tir au but représente un défi. L’équipement et le bruit ajoutent à la tâche, dans un environnement parfois hostile pour eux.
C'est un peu difficile, on va se le dire. Souvent on tombe, il faut se relever et il y a du bruit aussi quand même. Les rondelles qui frappent les bandes et tout ça. L’enfant doit vraiment s’adapter à plein de stimulus externes, mais en général, ils apprécient beaucoup, ajoute la présidente de la Coopérative multisports trouble du spectre de l'autismeTSA Outaouais, Marie-Ève Barrette, qui est derrière le projet.
Le hockey adapté est très populaire dans la grande région de Montréal. Des ligues existent déjà à Chambly, Sainte-Julie, Varennes et Saint-Jean-sur-Richelieu. Toutes ces initiatives ont le même objectif : offrir un environnement adapté et stimulant pour des joueurs qui ont des défis différents.
Ce sont des jeunes qui ont besoin de beaucoup d’encouragements, qu’on leur montre des mouvements, qu’ils soient accompagnés. Ils doivent avoir un visuel, une démonstration de l’exercice. Ça les encourage, précise Lavoie.
Son plus jeune, Justin, vit avec le trouble du spectre de l'autismeTSA, alors que son plus vieux, Xavier, l’assiste lors des entraînements.
Les jeunes participants semblent apprécier les entraînements faits sur mesure pour eux et les défis qui les accompagnent. Lors de notre passage, le jeune Esteban, 9 ans, en était à sa deuxième séance.