Le groupe État islamique annonce la mort de son chef et nomme un successeur
Radio-Canada
Le groupe djihadiste État islamique (EI), qui avait instauré un régime de terreur en Irak et en Syrie avant d'être défait, a annoncé mercredi la mort de son chef, tué au combat, et la nomination d'un successeur.
Dans un message audio, le porte-parole du groupe a indiqué qu'Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, un Irakien, avait péri en combattant les ennemis de Dieu, sans autres détails sur le lieu, la date ou les circonstances de sa mort.
Le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a précisé qu'Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi avait été tué à la mi-octobre dans la province de Daraa, dans le sud de la Syrie, par l'Armée syrienne libre, un ensemble de groupes qualifiés de rebelles par Washington.
La province de Daraa est majoritairement contrôlée par les forces gouvernementales syriennes et des rebelles qui ont conclu des accords avec le régime. À la mi-octobre, Damas avait annoncé avoir déclenché une opération commune contre l'EI avec des combattants locaux dans le sud de cette province.
Nous saluons l'annonce selon laquelle un autre chef de l'EI ne foule plus le sol de la Terre, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby.
Ce décès porte un nouveau coup à l'organisation terroriste. Il ne saurait toutefois conduire à minimiser la menace persistante que celle-ci pose en Irak et en Syrie, ainsi que dans de nombreuses autres régions du globe, a quant à lui réagi le ministère français des Affaires étrangères.
Le porte-parole de l'EI a également annoncé qu'un nouveau calife des musulmans, Abou Al-Hussein al-Husseini al-Qourachi, avait été nommé. Il s'agit du quatrième chef de l'organisation jihadiste, les trois précédents ayant été tués.
Il n'a pas donné non plus d'indications sur le nouveau chef du groupe, qui porte le même nom de famille que son prédécesseur. Al-Qourachi se réfère à la tribu du prophète Mahomet, dont le calife autoproclamé doit être un descendant.
Selon le porte-parole, le nouveau calife compte parmi les anciens moujahidine (combattants de la foi) du groupe.