Le grand regret de Brian Bowman : ne pas avoir réussi à vaincre l’itinérance à Winnipeg
Radio-Canada
Brian Bowman a déjà annoncé sa décision : ce mandat-ci sera son dernier à la mairie de Winnipeg. Son plus grand regret, au cours de ses deux mandats, est de ne pas avoir réussi à vaincre l’itinérance à Winnipeg.
Le maire déplore que trop de Winnipégois n'aient pas de toit et reconnaît que c’est en partie la faute de la Ville, bien que le logement soit aussi une responsabilité provinciale.
Tous les Winnipégois devraient trouver inacceptable que nous ayons tellement de gens itinérants dans nos rues, a-t-il déclaré dans une entrevue de fin d’année accordée à CBC cette semaine.
Brian Bowman espère que la personne qui lui succédera à la mairie se penchera en priorité sur le logement et l’itinérance.
Un de nos grands défis est de trouver comment répondre aux besoins urgents et complexes de gens qui sont aussi confrontés à des problèmes de santé mentale, de dépendances et de logement, dit-il.
En y repensant, il croit avoir fait une erreur stratégique quand il a appuyé un plan de dix ans pour mettre fin au sans-abrisme sans garantir qu’il y aurait des fonds provenant des autres ordres de gouvernement.
En finir avec l'itinérance, ça n’a pas été aussi efficace que je l’aurais espéré. C’est de ma faute et celle d’autres personnes dans la communauté, déclare le maire, qui plus tôt cette année s’en était pris à Brian Pallister, alors premier ministre, pointant son inaction dans le dossier de l’itinérance.
La directrice générale de Siloam Mission, Tessa Blaikie Whitecloud est heureuse d’entendre le maire aborder la lenteur des progrès pour combattre l’itinérance.
J’espère que cela amènera les futurs candidats à la mairie à reconnaître que c’est un enjeu, dit-elle, en indiquant que Winnipeg peut certainement en faire davantage, par exemple en exigeant que les projets de développements immobiliers comprennent la construction de plus de logements véritablement abordables.