
Le Grand Prix du CAM de retour en présentiel pour relancer la culture à Montréal
Radio-Canada
Après deux années bousculées par la pandémie, le Grand Prix du Conseil des arts de Montréal (CAM) reviendra en personne, avec Marc Labrèche comme animateur, le 14 avril au Palais des congrès, qui devait l’accueillir au printemps 2020. Un choix symbolique qui vise à mettre l’accent sur la relance du milieu culturel montréalais.
Le CAM a dévoilé lundi la liste des dix organismes culturels en lice pour son Grand Prix, qui comporte une bourse de 30 000 $. Les finalistes, qui œuvrent dans l’art de performance, le théâtre, la poésie, la danse, la muséologie ou le cinéma, recevront 5000 $ chacun pour avoir contribué de façon exceptionnelle à la vitalité artistique de la métropole.
Parmi les finalistes se trouvent le Centre d’art daphne, qui contribue à faire rayonner l’art contemporain autochtone; Danse-Cité, spécialisé en danse contemporaine; Festival Accès Asie, qui lutte contre la stigmatisation vécue par la communauté asiatique; La poésie partout, qui soutient les poètes ambulants s’exprimant dans diverses langues; Le Monastère, qui offre des spectacles de cirque dans une église; Les Forges de Montréal, qui valorise les métiers d’arts; Productions Nuits d’Afrique, qui organise le festival du même nom; Réalisatrices Équitables, organisme voué à la lutte pour une meilleure parité au cinéma.
Enfin, deux œuvres artistiques prennent part à la compétition : Sisyphe, spectacle de performance présenté l’automne dernier au Stade olympique, dans lequel le créateur Victor Pilon déplaçait 50 tonnes de sable à l’aide d’une pelle pendant plusieurs jours, et Violette, une expérience théâtrale en réalité virtuelle abordant les questions du consentement sexuel et de l'handicap intellectuel, signée Joe Jack et John.
Un Prix du public et un Prix du jury, chacun dotés d’une bourse de 10 000 $, seront également remis lors du gala dînatoire du 14 avril, qui réunira des membres du secteur artistique, mais aussi du milieu municipal et des affaires.
Selon la directrice générale du CAM, Nathalie Maillé, le retour de l’événement au Palais des congrès symbolise le renouveau de l’enthousiasme au sein des arts vivants, après deux années d’inquiétudes liées aux contraintes pandémiques.
Je sens une effervescence qui revient. Qui ne revient peut-être pas comme on l’a senti l'année dernière quand tout a commencé à reprendre au mois de mai, mais je sens quand même cette fois-ci de l’espoir, affirme-t-elle.
Cela dit, il faut se garder de crier victoire trop vite. Il y a une forme de lassitude, une forme de d'inquiétude, de l'épuisement, constate-t-elle.
Au niveau de la santé mentale, beaucoup de gens ont passé, et passent encore, des moments très difficiles.