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Le gouvernement Trudeau a payé plus d’un demi-milliard pour le chemin Roxham
Radio-Canada
Roulottes, bureaux, gardiens de sécurité, service de transport, location de terrains et d’hôtels… La liste des dépenses, obtenue par Radio-Canada, est longue.
Devenu extrêmement populaire en 2017 auprès des demandeurs d’asile, le chemin Roxham a entraîné des coûts importants pour le gouvernement fédéral. Au fil des années, des infrastructures, d’abord temporaires, ont finalement été modernisées et renforcées, au point de s’installer dans le paysage visuel.
Ce site, qui accueille régulièrement des milliers de personnes par mois, est-il parti pour durer? Rien, dans les investissements gouvernementaux, ne semble contredire cette hypothèse.
Selon nos calculs, Ottawa a déjà payé plus d’un demi-milliard de dollars de fonds publics autour de ce passage, que ce soit directement auprès de fournisseurs ou pour rembourser des frais engagés par le gouvernement du Québec.
Certaines ententes ont même été attribuées sans appel d’offres pour des raisons d’urgence nationale dans le contexte de l’arrivée irrégulière d’un nombre important de demandeurs d’asile par le chemin Roxham, nous a précisé Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), le ministère responsable de la conclusion de nombreux contrats.
Mais ce n’est pas tout. Ottawa cultive le flou autour de ce passage, devenu mondialement célèbre, qui a vu naître aux États-Unis une industrie très lucrative pour faire entrer ces migrants au Canada, comme l’a révélé Enquête.
« Certains contrats ne peuvent être divulgués puisqu’ils font l’objet d’exceptions de sécurité nationale. »
Impossible, donc, d’avoir un décompte précis des sommes engagées. Malgré nos demandes répétées, les informations transmises par le gouvernement fédéral ont été parfois vagues ou incomplètes.
On continue d’investir des centaines de millions de dollars à la frontière, nous a sobrement répondu le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, en entrevue.