Le gouvernement Legault attendu de pied ferme sur sa contribution santé
Radio-Canada
Le projet de loi qui doit permettre d’imposer une contribution santé aux Québécois non vaccinés, attendu dès la reprise des travaux parlementaires, la semaine prochaine, est attendu de pied ferme par les partis d’opposition à l’Assemblée nationale.
A priori, je ne vois pas comment on va être en faveur d’une telle mesure, a commenté la cheffe libérale Dominique Anglade lors d’un point de presse donné mercredi en marge du caucus présessionnel de sa formation.
Mais on va attendre de voir ce qui va être déposé, parce qu’on spécule, on n’a pas les documents ou quoi que ce soit par rapport à cette mesure-là, qui semble assez improvisée de la part du gouvernement, a-t-elle ajouté.
Selon Mme Anglade, l’idée même de facturer les gens qui disent non aux vaccins soulève mille questions, sur les plans éthique et légal, mais aussi en matière d’efficacité.
Pour la cheffe du PLQ, le gouvernement Legault devrait se concentrer sur ce qu’il convient de faire pour affronter la pandémie maintenant, plutôt que d’imposer une mesure qui pourrait ne pas s’appliquer avant l’an prochain.
C’est beaucoup plus dans ces manières de faire là qu’on va être capables d’aller convaincre la population, de rassurer la population, plutôt qu’avoir une mesure qui va peut-être s’appliquer l’année prochaine – on ne le sait même pas – et dont l’efficacité sera loin d’être démontrée, a-t-elle dit.
« On a encore l’impression que c’est un gouvernement qui gère par sondages, qui arrive avec une idée qui n’est visiblement pas réfléchie. […] Si vous me posez la question : "est-ce que c’est une diversion?" Absolument. »
Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, affirme lui aussi que son parti lira le projet de loi avant de faire son lit sur ce qu’il appelle une taxe santé, mais sans cacher qu’il entretient des réserves importantes sur le principe qui le sous-tend.
Emmerder les non-vaccinés, ce n'est pas une stratégie de sortie de crise, c'est une stratégie politique d'un gouvernement qui a perdu le contrôle, a-t-il commenté à l’occasion du caucus organisé par le parti en vue de la rentrée parlementaire.