
Le gouvernement Horgan critiqué pour sa gestion des tests de dépistage rapide
Radio-Canada
Le gouvernement provincial fait face à des critiques concernant sa politique de distribution restreinte des tests de dépistage rapide de la COVID-19. Les libéraux l'accusent de « laisser tomber les Britanno-Colombiens » et des experts en santé soulignent une injustice pour ceux qui ne peuvent s’en procurer, alors que la demande explose.
Le public ainsi que le caucus libéral de la Colombie-Britannique réclament une utilisation accrue et plus large des tests rapides depuis plus d'un an maintenant, et le NPD [Nouveau Parti démocratique] n'a fait aucun progrès pour que ces tests, qui sont toujours dans des boîtes, se retrouvent entre les mains des Britanno-Colombiens, a déclaré Shirley Bond, la cheffe de l'opposition officielle libérale, par voie de communiqué.
D'après les chiffres de son ministère de la Santé, la Colombie-Britannique possède toujours un inventaire de plus de 1,3 million de tests antigéniques rapides, envoyés précédemment par Ottawa.
Pourtant, la Dre Bonnie Henry, la médecin hygiéniste en chef de la province a déclaré que c'est un mythe urbain de dire qu'il y a des millions de tests dans un entrepôt quelque part.
Alors que les cas de COVID-19 augmentent quotidiennement et que le variant Omicron se propage plus rapidement que les précédents, les autorités sanitaires provinciales refusent toujours de diffuser largement les tests de dépistage antigéniques rapides aux personnes asymptotiques.
Contrairement au Québec, à l'Alberta et à l'Ontario, la Colombie-Britannique ne distribue pas de tests rapides aux personnes qui veulent se tester avant des rassemblements par exemple, mais seulement aux groupes prioritaires comme les travailleurs et les visiteurs des centres de soins de longue durée.
Des tests rapides sont aussi offerts au personnel de la maternelle à la 12e année ainsi qu’aux élèves des établissements postsecondaires, et ils sont aussi utilisés dans les centres de dépistages auprès des personnes jugées à moindre risque ou présentant des symptômes légers, afin d'alléger la pression sur la capacité de centre de tests PCR, déjà dépassée.
« Bien que les tests rapides ne soient pas parfaits, ils devraient être considérés comme un élément important de la protection contre la pandémie. »
Andrew Longhurst, expert en santé publique de l'Université Simon Fraser, met lui aussi en question l'approche de la Colombie-Britannique : C'est une énorme injustice, ceux qui peuvent se le permettre y ont accès et l'ont probablement acheté, tandis que ceux qui n'en ont pas les moyens font probablement la queue pendant trois ou quatre heures.