Le gouvernement Ford écorché par le rapport Rouleau
Radio-Canada
Le rapport du commissaire Paul Rouleau incrimine le gouvernement de Doug Ford pour sa « réticence » à agir pendant la crise du « convoi de la liberté ».
Des mesures plus décisives et rapides de la province auraient pu transmettre aux habitants d’Ottawa le message clair que leur gouvernement provincial ne les avait pas abandonnés en période de crise, affirme le commissaire Rouleau dans son rapport de plus de 2000 pages paru vendredi.
« Je trouve troublante la réticence de la province de l’Ontario à participer pleinement aux efforts visant à dénouer la situation à Ottawa. »
L’Ontario n’a pris les devants que lorsque le pont Ambassador a été bloqué, à la suite d’une conversation téléphonique entre Justin Trudeau et Doug Ford le 9 février, soit plusieurs semaines après le début des manifestations, note le rapport.
Le premier ministre du Canada avait alors exprimé une certaine frustration sur la manière dont les autorités à Ottawa géraient la situation au centre-ville, peut-on lire.
Doug Ford pensait que le blocage du pont Ambassador était la question la plus importante, selon le rapport.
Après la levée du blocage, M. Ford a exprimé son soulagement, selon le rapport, notant que l'industrie automobile et l'industrie agricole faisaient pression sur le premier ministre pour qu’il règle la situation.
Le rapport de M. Rouleau souligne également le refus de l'Ontario de participer à une table tripartite avec la ville d'Ottawa et le gouvernement fédéral - une décision qui, selon le commissaire, était fondée sur deux convictions.
D'une part, la province estimait que la résolution de la situation relevait de la responsabilité du gouvernement fédéral, étant donné que le convoi manifestait ‘contre l’obligation vaccinale fédérale aux portes du Parlement’, selon le rapport qui cite les propos du solliciteur général adjoint de l'Ontario, Mario Di Tommaso.