Le gouvernement de l’Alberta a demandé l’aide d’Ottawa pendant le blocage de Coutts
Radio-Canada
Plus d’une semaine après le début de la manifestation au poste frontalier de Coutts, l’Alberta a demandé de l’aide à Ottawa. CBC a obtenu une lettre qui détaille les demandes faites par le ministre albertain des Affaires municipales, Ric McIver.
Celui-ci écrit dans une lettre, datée du 5 février et destinée au ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, et au ministre de la Protection civile, Bill Blair, que la province rencontre actuellement des problèmes importants en ce qui concerne les déplacements à la frontière.
Malgré tous nos efforts pour résoudre ce problème persistant, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a épuisé toutes les options locales et régionales pour atténuer les perturbations, peut-on lire dans la lettre.
Selon la lettre, la Gendarmerie royale du CanadaGRC a tenté de sécuriser de l'équipement lourd nécessaire pour retirer de la zone les véhicules, mais aussi les remorques et autres tracteurs. La Gendarmerie royale du CanadaGRC a sollicité des fournisseurs dans d’autres provinces de l’ouest et aux États-Unis, mais sans succès.
C’est en grande partie en raison du résultat de l'inquiétude de l'industrie privée face aux conséquences négatives, écrit le ministre albertain des Affaires municipales.
Ric McIver explique que la province demande l’aide fédérale, notamment de l'équipement et du personnel pour déplacer des dizaines de semi-remorques ainsi que des véhicules personnels et récréatifs de la zone.
« Alors que cette situation complexe et dynamique continue d'entraver la libre circulation et la sécurité non seulement des Albertains, mais aussi des biens et services essentiels à l'économie canadienne et américaine, nous nous tournons vers le gouvernement du Canada pour de l’aide. »
Samedi, le premier ministre Jason Kenney a annoncé que le Parti conservateur uni contestera devant les tribunaux le recours à la Loi sur les mesures d'urgence par le gouvernement fédéral.
Pour la professeure de sciences politiques à l'Université Mount-Royal, Lori Williams, la contestation du premier ministre est sapée par la demande d’aide de la province détaillée dans la lettre. Ça a l'air hypocrite, ça a l'air contradictoire, explique-t-elle.