
Le Goncourt remis à Brigitte Giraud pour Vivre vite et le Renaudot à Simon Liberati
Radio-Canada
L'autrice française Brigitte Giraud a remporté jeudi le Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires francophones, avec Vivre vite, aux éditions Flammarion, un retour sur l'engrenage d'événements improbables ayant mené à la mort de son mari.
Elle est la première écrivaine à recevoir ce prix depuis Chanson douce de Leïla Slimani en 2016, et la 13e femme récompensée depuis la création du Goncourt il y a 120 ans.
Brigitte Giraud l'a emporté au 14e tour d'un scrutin très serré face à Giuliano da Empoli, grâce à la voix du président de l'académie Goncourt Didier Decoin qui compte double. Elle succède au Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr.
L'Académie Goncourt a fait le choix d'une autrice peu connue du grand public et pas habituée aux gros chiffres de vente, poursuivant ainsi un certain renouveau.
Native d'Algérie, Brigitte Giraud, qui réside à Lyon, a écrit une dizaine de livres, romans, essais et nouvelles.
Elle a obtenu le Goncourt de la nouvelle 2007 pour le recueil L'amour est très surestimé. En 2019, elle a été finaliste du prix Médicis pour Jour de courage.
En choisissant Vivre vite, les membres du jury du Goncourt élisent un récit sobre et sensible, qui a été tout de suite bien accueilli par la critique.
L'autrice s'inspire de la mort de son mari Claude, le 22 juin 1999 à Lyon, qui avait démarré trop vite à un feu de circulation, avec une moto trop puissante qui n'était pas la sienne, et qui est tombé. Il ne s'en est pas relevé.
Longtemps favori, Giuliano da Empoli, 49 ans, qui a publié en avril Le mage du Kremlin (éditions Gallimard), devra finalement se contenter du Grand Prix du roman de l'Académie française, qu'il a remporté fin octobre.