Le gaz naturel liquéfié n’est pas une solution face à la crise du climat, dit un rapport
Radio-Canada
Un rapport de la Fondation David Suzuki souhaite déboulonner le mirage vert qui entoure le gaz naturel liquéfié (GNL).
Selon le gouvernement fédéral, en raison de ses propriétés de combustible fossile propre, le gaz naturel est amené à jouer un rôle de plus en plus important dans la demande en énergie à l’échelle mondiale.
Cependant, des organisations environnementales, comme la Fondation David Suzuki, tirent à nouveau la sonnette d’alarme.
Investir dans les infrastructures de gaz naturel liquéfié, notamment en Colombie-Britannique, n’est pas une option qui nous aidera à faire face à la crise du climat et atteindre la carboneutralité d’ici 2050, souligne le rapport (Nouvelle fenêtre) (en anglais).
En cause, le méthane qui est un puissant gaz à effet de serre relâché au fil de la chaîne de distribution du gaz naturel liquéfié.
Avec l'aboutissement des projets de terminaux de gaz naturel liquéfié Woodfibre et LNG Canada, en Colombie-Britannique, le rapport estime que les niveaux de GES doubleraient d’ici 2030.
Et si la Colombie-Britannique va de l’avant avec le projet Cedar à Kitimat, les niveaux tripleraient, malgré l'utilisation de la source renouvelable d'électricité de BC Hydro pour liquéfier le gaz naturel.
De son côté, le ministère de l'Environnement répond que la Colombie-Britannique est toujours en voie de respecter ses objectifs climatiques.
La province estime notamment que le projet Cedar, mené par la Première Nation Haisla, émettra très peu de GES et est unique en son genre.