Le G7 veut accélérer sa sortie des énergies fossiles, mais ne se fixe aucune échéance
Radio-Canada
Les ministres de l'Énergie, du Climat et de l'Environnement des pays industrialisés du G7 se sont engagés dimanche à « accélérer » leur « sortie » des énergies fossiles dans tous les secteurs, mais sans se fixer une nouvelle échéance.
Ce nouvel objectif, annoncé dans un communiqué commun à l’issue d’une réunion ministérielle du G7 sur le Climat qui se tient depuis samedi à Sapporo (nord du Japon), ne concerne pas les énergies fossiles assorties de dispositifs de capture et de stockage du CO2.
Les pays du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) se bornent à souligner que cet objectif s’inscrit dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone énergétique d’ici 2050 au plus tard.
L’an dernier, le G7 s’était déjà engagé à décarboner majoritairement son secteur de l’électricité d’ici 2035, un objectif reconfirmé dimanche.
Signe de leurs négociations difficiles, le G7 n’est pas parvenu à s’engager spécifiquement sur une date de sortie du charbon pour leur génération d’électricité, alors que le Royaume-Uni, soutenu par la France, avait proposé l’échéance de 2030.
La décision de sortir de l’ensemble des énergies fossiles marque néanmoins une avancée forte, a réagi auprès de l’AFP la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
C’est un point d’appui important pour pouvoir élargir cette approche au G20 en Inde et à la conférence de l’ONU sur le climat (COP28) de Dubaï en fin d’année, a-t-elle estimé, tout en admettant que ces futures négociations mondiales ne vont pas être évidentes.
Le club des principaux pays industrialisés se devait de faire preuve d’unité et de volontarisme après le dernier rapport de synthèse alarmant du groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié en mars.
Selon le GIEC, le réchauffement de la planète causé par l’activité humaine atteindra 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle dès les années 2030-2035. Ce qui met encore plus en péril l’objectif de l’accord de Paris de 2015 de limiter la hausse des températures à ce niveau, ou du moins bien en dessous de 2 °C.