Le français pas assez promu comme langue officielle en Saskatchewan, selon deux rapports
Radio-Canada
Deux rapports sur la situation de l'éducation en langue française en Saskatchewan indiquent que le français n’est pas suffisamment promu dans la province et soulignant des insuffisances en matière d'infrastructures pour les francophones.
Les documents, préparés par le Comité consultatif en matière d’affaires francophones, ont été présentés mercredi à la ministre déléguée aux Affaires francophones, Laura Ross.
Intitulés Infrastructure et Continuum de l'éducation, ces deux rapports de 11 pages chacun notent l’inexistence de programmes provinciaux spécifiques pour la création d’infrastructures francophones dans la province, mis à part dans le domaine de l'éducation, dans lequel le gouvernement a un devoir constitutionnel.
Ces rapports font allusion à l'article 23 de la Loi constitutionnelle de 1982, qui garantit le droit à l'éducation dans l'une des deux langues officielles du pays lorsque le nombre le permet.
Malgré tout, l’éducation en langue française en Saskatchewan continue à faire face à de nombreux défis, soutient le rapport, notamment en ce qui concerne les infrastructures scolaires. Une telle situation aurait un impact négatif sur la croissance de la population scolaire et, en retour, minerait la vitalité de la communauté, explique le Comité consultatif en matière d’affaires francophones.
Selon les auteurs des rapports, l'investissement dans les infrastructures scolaires et communautaires est essentiel à la vitalité des communautés francophones minoritaires.
Les infrastructures et le continuum éducatif sont deux questions d'une importance capitale pour la communauté francophone, affirme le président du Comité consultatif en matière d’affaires francophones, Michel Dubé.
« De bonnes écoles avec des locaux adéquats attirent les parents et les encouragent à inscrire leurs enfants. Parallèlement, la présence de centres communautaires adaptés permet aux francophones de s'épanouir, de continuer à vivre en français et de faire vivre leur communauté. »
Pour le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise et l’un des auteurs des rapports, Denis Simard, il est urgent que le gouvernement se penche sur les besoins en infrastructure de la communauté.