Le français de Mary Simon dénoncé par un sénateur et défendu par des libéraux
Radio-Canada
Pendant que le sénateur conservateur québécois Claude Carignan continuait de dénoncer le français de la gouverneure générale, les élus francophones libéraux applaudissaient plutôt « un bon début ».
M. Carignan a déposé, mercredi, un projet de loi au Sénat pour assurer le bilinguisme anglais-français des prochains gouverneurs généraux.
Ça me semble tellement évident que la chef d'État du Canada devrait connaître les deux langues officielles que c'est presque gênant d'avoir à déposer un projet de loi pour s'en assurer à l'avenir, a déclaré le sénateur au moment du dépôt de son texte législatif.
S-220 propose donc de modifier la Loi sur les compétences linguistiques pour que le gouverneur général du Canada aussi y soit soumis. Cette loi exige le bilinguisme des principaux agents du Parlement.
Le libellé du projet de loi stipule que le ou la représentante de la reine au Canada devra démontrer la capacité de parler et de comprendre clairement les deux langues officielles, et en fait une condition préalable à la nomination d'une personne au poste en question.
Mary Simon a lu, avec beaucoup de difficulté, les paragraphes en français du texte du discours du Trône, présenté mardi.
J'étais mal à l'aise, moi, dans la salle, à écouter cette partie-là du discours, a rapporté le sénateur Carignan, avant d'entrer à la réunion du caucus conservateur, mercredi matin.
Et selon lui, il n'était pas le seul à se sentir ainsi. J'ai parlé avec d'autres, en privé, les gens étaient mal à l'aise, a-t-il dit de ses collègues sénateurs.
Le sénateur Carignan en a contre le peu de français qu'il a entendu dans ce discours – moins du cinquième du texte – et contre la qualité du français lu par Mme Simon. C'est une gifle au visage des francophones, a-t-il lancé.