Le français continue de perdre du terrain en Ontario
Radio-Canada
Près de 592 000 Ontariens ont le français comme première langue officielle parlée, selon les données du recensement de 2021 publiées mercredi par Statistique Canada. Toutefois, leur poids démographique continue de s'effriter.
Les francophones qui n’ont que le français comme première langue officielle parlée représentaient 3,4 % de la population ontarienne l’an dernier, contre 3,8 % au recensement de 2016. Il s’agit de la plus forte chute de leur poids démographique en 20 ans.
Même les régions à forte concentration de francophones subissent ce déclin. Dans le Grand Sudbury, près de 23 % des résidents ont le français comme première langue officielle parlée. Il s’agit d’un recul de trois points de pourcentage entre 2016 et 2021.
À Ottawa, où désormais 15 % de la population a le français comme première langue, Statistique Canada constate une diminution d’un point de pourcentage.
La ville de Hearst, dans le Nord de l’Ontario, reste en tête de file sur le plan démographique avec 86 % de citoyens francophones. En 2016, cette proportion s'établissait à 93 %.
« À l'extérieur du Québec, la population de langue française est plus âgée, donc il y a davantage de décès. »
On sait aussi grâce aux recensements précédents que la transmission de la langue est incomplète et c'est possible qu'il y ait des mouvements migratoires qui ont contribué à cette baisse qu’on observe, ajoute M. Caron-Malenfant.
La députée libérale Lucille Collard estime que l’offre inéquitable de services en français dans la province contribue également à cette tendance.
Les gens vont se tourner vers l'anglais si le français n'est pas disponible, s'il n'est pas accessible, donc ça prend une volonté politique, dit-elle.