Le français boudé dans des écoles: «C’est juste "inconvenient" pour moi»
TVA Nouvelles
Des élèves de Vaudreuil-Dorion ne voient pas la nécessité de parler français entre les murs de leur école secondaire francophone. «Nous empêcher de parler la langue qu’on veut, c’est comme si tu nous empêchais de nous exprimer comme on veut. Si on veut parler anglais, ça change quoi?»
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Parmi les jeunes rencontrés par Le Journal à l’extérieur de l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes la semaine dernière, plusieurs ont affirmé comprendre pourquoi leurs profs exigeaient qu’ils parlent français dans leur cours de français.
Mais, dans les autres matières ou dans les corridors et à la cafétéria, ils ne voient pas l’intérêt. Plusieurs sont tannés de se faire avertir.
«À l’extérieur des classes, ça gosse vraiment», lance Zack, un élève de cinquième secondaire.
Le français est sa langue maternelle, mais il parle en anglais avec ses amis parce que c’est la langue qui rejoint tout le monde, dit-il.
Pour d’autres, il est tout simplement «plus facile» de parler anglais parce qu’il y a moins d’accords avec les adjectifs et de conjugaison à faire, un avis partagé par des élèves qui ont appris le français ici, mais aussi par des jeunes dont le français est la langue maternelle.
«C’est juste inconvenient pour moi [de parler français], je suis plus habitué à l’anglais», lance un élève francophone de cinquième secondaire, qui parle en anglais parfois même à la maison, avec ses parents, dont le français est la langue maternelle.
Il fréquentera un cégep anglophone l’automne prochain, mais il admet qu’il aurait plus de facilité en français à l’école s’il le pratiquait plus souvent.