Le football civil entièrement féminin arrive en Outaouais avec les Valkyries
Radio-Canada
Sur un terrain de soccer, un soir de semaine gris et pluvieux, une vingtaine de jeunes filles portent de lourdes épaulettes et des casques de football. Elles font leurs premiers pas dans l’univers du football contact.
Les mouvements ne sont pas tous assurés et la technique pas toujours au rendez-vous. Mais l’enthousiasme de ces filles est contagieux et le désir d’apprendre bien présent. Bienvenue dans le monde des Valkyries de Gatineau, la première équipe de football civil entièrement féminine en Outaouais.
Ce projet-là est important pour pouvoir faire grandir le sport pour les filles partout au Québec, lance l’entraîneuse Sonia Rodi. Les filles veulent jouer au football contact et elles n’ont pas vraiment d'opportunités de jouer assez longtemps.
Les joueuses des Valkyries ont moins de 19 ans et n’ont pas toutes la même expérience sur un terrain. Quelques-unes jouent au football depuis longtemps, d’autres pratiquent différents sports et certaines n’ont même jamais porté l’équipement.
C’est un rêve de petite fille, dit avec enthousiasme la quart Reina Bleau. Tu sais, au primaire, on joue avec les gars et ils ne veulent pas qu’on joue avec eux. On n'est jamais assez bonnes. Maintenant, on a une chance d’avoir une représentation dans le sport.
C’est vraiment important qu’on puisse avoir cette expérience. C’est plaisant, on a la chance de faire du contact. Ce n’est pas seulement du flag, explique Aurora Allaby-Déziel, qui ne savait même pas encore à quelle position elle évoluerait.
La jeune adolescente voulait surtout profiter de l’occasion pour faire comme son frère et son père, entraîneur. Il m’a demandé si je voulais m’inscrire et j’ai dit : pourquoi pas! Ça me fait un sport de plus.
C’est comme un bon mouvement féministe. Gatineau aura une équipe de filles pour la première fois. C’est super d’avoir notre place, ajoute la receveuse de passes, Aurélie Boucher.
Plusieurs d’entre nous veulent jouer depuis qu’elles sont petites, mais elles n’ont jamais eu l’occasion. Maintenant, nous avons cette opportunité. C’est une belle affaire pour les filles de Gatineau, ajoute Reina Bleau.