Le fondateur des «Hells Angels» est mort
TVA Nouvelles
Sonny Barger, fondateur du premier groupe américain de «Hells Angels» - association de motards à la réputation sulfureuse - est décédé à l'âge de 83 ans, selon un communiqué jeudi sur son compte officiel Facebook.
Pendant des décennies, M. Barger a été la figure publique de ces clans de motards en blue-jean et blouson de cuir, représentant un pan emblématique de la contre-culture des États-Unis.
«Sachez que je suis mort paisiblement à l'issue d'un bref combat contre le cancer», précise le communiqué, rédigé à la première personne. «J'ai eu une longue et belle vie remplie d'aventures. Et j'ai eu le privilège de faire partie d'un club extraordinaire».
Râblé, tatoué, musclé, à la fois bagarreur et fanfaron, acteur ou bandit selon les circonstances, Sonny Barger a été un homme de tous les excès, de l'alcool aux drogues dures. Ses démêlés variés avec la justice lui ont valu des années derrière les barreaux, une face sombre et rebelle à contraster avec ses talents d'entrepreneur.
Sonny Barger était présent en 1969 au fameux concert des Rolling Stones au festival d'Altamont, où les Hells Angels avaient été recrutés pour assurer la sécurité. Meredith Hunter, un spectateur qui y avait brandi une arme de poing, avait été fatalement poignardé par un Hells Angel, une scène apparaissant dans le célèbre documentaire «Gimme Shelter».
Né en 1938 à Modesto en Californie, c'est dans cet État que cet ancien mécanicien à l'enfance chahutée a créé en 1957 le «chapitre» des Hells Angels d'Oakland, en banlieue de San Francisco. L'endroit deviendra le quartier général de cette organisation à mi-chemin entre fraternité blanche et gang.
Se déplaçant en bandes vrombissantes parfois qualifiées de «hordes», cheveux longs volant au vent, prisant les Harley-Davidson et les choppers customisés au guidon haut, les Hells Angels ont suscité dès le début la crainte partout où ils passaient.