Le fils d’un proche de Poutine est nommé à la tête du 1er réseau social de Russie
Radio-Canada
Le groupe technologique russe VK, maison-mère du premier réseau social de Russie « VKontakte », a annoncé mardi la nomination comme PDG de Vladimir Kirienko, fils d'un proche collaborateur du président Vladimir Poutine.
L'annonce intervient moins de deux semaines après que le géant gazier d'État Gazprom a acquis le groupe par l'entremise une filiale, une transaction illustrant le contrôle accru des autorités russes sur les réseaux sociaux et Internet.
Le père du nouveau président-directeur généralPDG de 38 ans est Sergueï Kirienko, chef adjoint de l'administration présidentielle, un poste clé au Kremlin. Il a été premier ministre sous la présidence de Boris Eltsine jusqu'à ce qu'une crise financière historique, en 1998, provoque la chute de son gouvernement.
Le conseil d'administration de VK est heureux d'accueillir Vladimir Kirienko dans l'équipe, a indiqué le groupe dans un communiqué, relevant la vaste expertise de son nouveau patron, qui occupait précédemment le poste de premier vice-président du géant d'État des télécoms, Rostelecom.
Le groupe VK dispose des réseaux sociaux VKontakte – surnommé le Facebook russe – et Odnoklassniki, de la messagerie Mail.ru, ainsi que de jeux vidéo, de services de transport, de paiement et de livraison.
Le créateur de VKontakte, Pavel Dourov, a quitté la Russie en 2014 après avoir été contraint de céder son groupe à un proche de Vladimir Poutine. Il évite depuis son pays d'origine et a fondé la populaire messagerie cryptée Telegram.
Les autorités russes ont donné ces derniers mois un tour de vis accru pour contrôler les contenus sur l'Internet russe, en particulier les réseaux sociaux, au nom de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme.
Pour nombre d'observateurs, Organisation non gouvernementaleONG et opposants, le pouvoir cherche à censurer ses détracteurs, à l'instar de l'organisation de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny, bannie pour extrémisme.
Les amendes contre Twitter, Google ou Apple se multiplient par ailleurs, Moscou les accusant de ne pas supprimer des contenus jugés illégaux en Russie.