Le film Norbourg rappelle de mauvais souvenirs à un Sherbrookois
Radio-Canada
Le film Norbourg, mettant en vedette Vincent-Guillaume Otis et François Arnaud, sort en salles le 22 avril. Ce drame, inspiré du scandale financier qui a éclaté en 2005, rappelle au Sherbrookois Pierre Gravel de douloureux souvenirs. Il a en effet perdu des dizaines de milliers de dollars dans le cadre de cette fraude. Mercredi matin, il a assisté à la projection de presse du film à la Maison du cinéma.
Ce sont de mauvais souvenirs. J'ai eu la chance de récupérer une bonne partie de mon argent, raconte-t-il.
Ça a changé notre vie, mais on s'est dit "on s’en va ailleurs et on continue à travailler", ajoute-t-il.
En 2005, comme plus de 9 000 petits investisseurs, Pierre Gravel a découvert avec stupeur la fraude dont il a été victime. En 2009, l'ex président-directeur général de Norbourg Vincent Lacroix a plaidé coupable à 200 chefs d'accusation de fraude, de complot, de fabrication de faux document et de blanchiment d'argent.
Le film Norbourg s'intéresse à la mécanique derrière cette machination et au rôle crucial qu'a joué Éric Asselin, le bras droit de Vincent Lacroix, dans ce qui demeure l’un des plus importants scandales financiers de la province.
« Ça [le film] montre comment tout ça était pensé pour flouer tout le monde. »
Il faut que les gens comprennent la complexité de tout ça. C’est important de s’informer avant de faire des investissements de n’importe quel niveau qu’ils soient. Je pense que beaucoup de monde a déjà oublié Norbourg, sauf ceux qui ont été floués, constate M. Gravel.
Le film du réalisateur Maxime Giroux agit donc comme un important rappel aux yeux de Pierre Gravel.
Les années où ça s'est déroulé, ça a été extrêmement difficile. Difficile dans la relation de couple, car ça brasse beaucoup de choses, mais aussi dans la confiance au niveau des gens, se remémore-t-il.