
Le Festival International du Film sur l’Art célèbre ses 40 ans
Radio-Canada
Présenté du 15 au 27 mars, le Festival International du Film sur l’Art (FIFA) propose une programmation plus ample que jamais à l’occasion de la célébration de son 40e anniversaire. Plus de 200 films provenant de 46 pays, dont une quarantaine en compétition, seront projetés en salle et diffusés en ligne.
Le FIFA s’ouvrira avec la première mondiale du documentaire Je me soulève, d’Hugo Latulippe, au Monument-National. Le film, qui fait référence dans son titre au printemps érable, établit des liens entre la poésie et la politique.
Selon Philippe Drago, directeur général et artistique du FIFA, il s’agit également d’une œuvre qui traite de la langue et de la communication. La nature des échanges entre êtres humains, dans le contexte d’un confinement planétaire qui dure depuis deux ans déjà, est une thématique qui ressort dans la programmation.
Il y a beaucoup de réflexions sur qui nous sommes, explique Philippe Drago au sujet de la sélection cinématographique. Quasiment tous les films qui sont présentés au festival ont été produits pendant la pandémie.
On sent qu’il y a beaucoup d'intériorisation au niveau de la création, au niveau de l'écriture des films, et donc ça devient des paroles qui sont très individuelles. Et ça, c'est vraiment passionnant, parce que ça crée une rencontre avec un ou une artiste qui est face à nous, que ce soit à travers un écran ou dans une salle de cinéma, dit-il
« Il y a beaucoup d'intimité dans les films de cette année. »
Deux autres longs métrages québécois concourront en compétition officielle, dont Projet pigeons, un huis clos très méta sur le monde du théâtre, tourné en noir et blanc, réalisé par l’acteur Emmanuel Schwartz. Incroyable, assure Philippe Drago.
Il y a aussi La somme de nos rêves, de Jérémie Battaglia et Johanne Madore, un film qui parle de cirque mais de façon tellement sensible, avec un regard tellement spécifique, que c'est vraiment fantastique, estime le directeur du FIFA.
Notant que le FIFA est le plus grand festival de cinéma sur l'art au monde, Philippe Drago insiste sur l’aspect rassembleur autour de cette capacité humaine qu’est la création artistique. Il compare l’événement à une grande table sur laquelle on va mettre des films, des expériences, de la nourriture, du vin.