Le fédéral reste muet sur l’offre d’achat non sollicitée de Teck Resources
Radio-Canada
S’il souligne l’importance de Teck Resources pour l’industrie minière canadienne, le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, refuse de se prononcer sur l’offre d’achat non sollicitée de la minière vancouvéroise par Glencore.
Notre message a toujours été clair, nous aimons que Teck soit une entreprise canadienne, a affirmé le ministre, vendredi, lors d’une conférence de presse à Montréal. À titre de régulateur en vertu de la Loi sur Investissement Canada, c’est tout ce que je peux dire pour l’instant.
La minière suisse Glencore se dit prête à acheter la minière vancouvéroise si elle renonce à un projet de scission de ses activités. Elle menace également d’envoyer son offre directement aux actionnaires, si elle le juge nécessaire.
Si Teck Resources soutient être opposée au rachat par Glencore et affirme toujours vouloir aller de l’avant avec son plan de scission, la minière a tout de même annulé un vote de ses actionnaires sur un plan en question prévu mercredi.
Le retrait du vote et la réitération de l’offre de Glencore ravivent l’intérêt de la sphère politique, incitant les conservateurs fédéraux à demander au gouvernement de bloquer la transaction.
Le député conservateur de Kootenay-Columbia, en Colombie-Britannique, Rob Morrison, se dit inquiet des répercussions d’une telle transaction sur l’activité minière dans sa circonscription.
Nous voulons un contrôle sur notre avenir. En contrôlant notre activité minière, nos minerais critiques et notre charbon métallurgique, nous pouvons faire ce que nous devons pour produire ce dont nous avons besoin, explique-t-il.
Si les actionnaires de Teck devaient se laisser séduire par l’offre de Glencore, la transaction devrait d’abord être évaluée par le fédéral tant du point de vue de ses avantages que de son impact sur la sécurité nationale.
Avec des informations d’Akshay Kulkarni, de l’émission Daybreak South et de la Presse canadienne