
Le fédéral critiqué pour sa stratégie de protection des lanceurs d’alerte
Radio-Canada
Alors que gouvernement fédéral met sur pied un groupe de travail chargé d'examiner les mesures de protection des lanceurs d'alerte pour les fonctionnaires fédéraux, un défenseur de ces mêmes mesures se dit insatisfait de cette initiative.
La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, a annoncé cette révision à la fin du mois de novembre.
Le directeur du Centre for Free Expression de l'Université métropolitaine de Toronto, James Turk, estime pour sa part que la révision témoigne en fait d'un manque de volonté de protéger les travailleurs qui font part de leurs préoccupations.
On pourrait penser que je serais enthousiaste à ce sujet, mais je suis vraiment troublé par ce que le gouvernement a annoncé, confie-t-il.
« [C'est] une indication qu'ils n'ont pris aucun engagement sérieux envers la réforme de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles. »
Il y a cinq ans, un examen statutaire a entendu des experts de tout le pays et a pris beaucoup de temps pour évaluer la Loi et faire des recommandations, poursuit M. Turk.
Ces recommandations ont été adoptées à l'unanimité par le comité parlementaire chargé d'examiner la Loi, mais n'ont jamais été promulguées.
M. Turk a ses doutes. Il ne croit pas vraiment que le nouvel examen aboutira à quelque chose.
Ils ont fait une évaluation cinglante de la Loi et ont proposé un nombre important de changements majeurs qui lui permettraient de faire ce qu'elle est censée faire, rapporte ce dernier, ajoutant que beaucoup de ces propositions originales sont encore pertinentes aujourd'hui.