Le fédéral comprend l’importance de l’immigration francophone, croit-on en Acadie
Radio-Canada
Les organismes de défense des communautés francophones en milieu minoritaire sont majoritairement satisfaits du plan d'action 2023-2028 pour la promotion et la protection des langues officielles, que le gouvernement fédéral a annoncé mercredi.
La plupart des intervenants rencontrés dans la journée, particulièrement dans les provinces maritimes, ont souligné l’importance de l’engagement d’Ottawa dans l’immigration francophone pour inverser la tendance du déclin du poids des francophones.
Il y a quand même des fonds assez considérables dans le secteur de l'immigration, et pour nous, l'immigration, c'est très important pour augmenter le nombre de francophones dans nos communautés, a déclaré Émile Gallant, président de la SAF'Île, la Société acadienne et francophone de l'Île-du-Prince-Édouard.
Je pense que, dans la dernière année, c'était la première fois qu'on atteignait les chiffres qu'on avait établis quant au pourcentage d'immigrants qui étaient francophones, a-t-il dit.
Il aimerait que l’on poursuive dans cette voie. Que les taux soient plus élevés et qu’on soit capables d'augmenter le nombre de francophones dans nos communautés. Cela va aider beaucoup d'autres secteurs, incluant les écoles et la petite enfance, note Émile Gallant.
Kenneth Deveau, président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE), se réjouit de l'engagement du fédéral envers la vitalité démographique de nos communautés et de l'éducation en particulier – parce qu'on sait que le transfert de la langue se fait très largement par les écoles.
Très simplement, on ne fait pas assez de bébés pour maintenir notre communauté, donc l'immigration est essentielle. Et ça, que ces deux choses-là sortent clairement dans les priorités, je crois que c'est de bon augure pour l'Acadie de la Nouvelle-Écosse, dit M. Deveau.
On avait trois grandes attentes, a mentionné Alexandre Cédric Doucet, président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB). D'abord, la consolidation du financement de base de nos organisations. Deuxièmement, que l'on s'attaque à la question du continuum de la petite enfance aux études postsecondaires. Et la question de l'immigration francophone. On trouve tout ça dans le plan d'action des langues officielles.
Surtout pour l'immigration, on vient bonifier le nouveau centre d'immigration francophone à Dieppe, dit-il. On a très hâte de travailler avec les acteurs sur place pour s'assurer que l'immigration francophone est capable non seulement de recruter, mais aussi de retenir les personnes immigrantes.