Le dur combat des ex-jeunes de la DPJ
Radio-Canada
Plusieurs de ceux qui quittent la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) vivent des situations d'itinérance dans la Capitale-Nationale.
Un récent rapport de l'École nationale d'administration publique révèle que le tiers des jeunes qui sortent d’un placement avec la DPJ connaissent au moins un épisode d’itinérance avant l’âge de 21 ans.
Parmi eux se trouve Mélodie, une jeune mère de 21 ans.
Après avoir quitté le giron des centres jeunesse et sa famille d'accueil à 19 ans, la jeune femme a séjourné dans plusieurs ressources pour personnes en situation d'itinérance avant d'atterrir à la Dauphine, à Québec, un centre qui aide les jeunes de 12 à 35 ans qui se retrouvent dans cette situation.
Quitter l'encadrement de la DPJ a été difficile, selon Mélodie.
J'avais pas d'expérience, dit-elle. J'avais vraiment pas eu de la liberté à date, ma vie avait été toute réglée, explique-t-elle.
À titre d'exemple, elle cite le fait que du jour au lendemain, l'alcool et les drogues qui étaient interdites au centre jeunesse, ne l'étaient plus. Mélodie s'estime chanceuse d'avoir eu une bonne famille d'accueil qui l'a accompagnée jusqu'à ses 19 ans.
Ça a été dur. Mais j'ai dû prendre de l'expérience, dit-elle.
Elle espère désormais se trouver une chambre dans un centre communautaire de la région.