
Le double défi de Marie-Jo Pelletier
Radio-Canada
Marie-Jo Pelletier semble s'être établie parmi les meilleures joueuses de la Premier Hockey Federation (PHF), la ligue de hockey féminin des États-Unis. La preuve : la défenseure acadienne participera au match des étoiles même si son équipe des Beauts de Buffalo a disputé moins de parties que les autres formations.
J'étais vraiment surprise et c'était un honneur d'être sélectionnée pour la partie de cette année, dit Marie-Jo Pelletier. Le match des étoiles aura lieu le 29 janvier à Toronto.
Son travail depuis trois ans dans la Premier Hockey FederationPHF a aussi été pris en considération et ça lui fait chaud au cœur.
« J'ai toujours rêvé de jouer aussi longtemps que je le pouvais, au plus haut niveau. Est-ce que je pensais que j'allais être capable? Non. Mais, maintenant, je le vis, de pouvoir jouer contre les meilleures au monde, honnêtement, je ne peux le croire encore. Quand je vois les petites filles qui viennent à nos parties, puis elles nous regardent comme moi je regardais mes idoles, c'est incroyable le sentiment que tu ressens. »
Cet honneur est doublement valorisant. En plus de jouer avec Buffalo, Marie-Jo Pelletier, qui a 24 ans, a entrepris des études pour devenir infirmière. Elle fréquente l'Université de Guelph, à deux heures de route de Buffalo. Un trajet qu'elle fait de deux à quatre fois par semaine, selon les entraînements et les parties.
Je suis habituée, lance Pelletier. À l'Université du New Hampshire, on était sur la glace tous les jours. Ça m'a vraiment appris à gérer mon temps et à balancer le tout.
Buffalo a seulement une victoire en cinq parties cette saison, mais plusieurs matchs ont été reportés en raison des protocoles sanitaires. D'autres équipes, comme celle du Connecticut, ont déjà disputé 10 parties.
Ce n'est pas désastreux pour le moment. Mais les changements pèsent lourd parfois.
« La semaine dernière, on devait jouer contre Boston et, en raison des protocoles de la COVID, on n'a pas été capable de jouer. Ça devient frustrant quand tu te prépares pour une fin de semaine et ça n'arrive pas. Mais on continue de pratiquer, ça fait partie de ce qu'on vit présentement. Il y a tellement plus dans la vie que jouer au hockey. »