Le dirigeant d’un réseau de prostitution écope de 39 mois
TVA Nouvelles
La tête dirigeante d’un réseau de prostitution pancanadien qui lui a rapporté des centaines de milliers de dollars a écopé de 39 mois de pénitencier, et ce, même si aucune victime n’a jamais voulu porter plainte.
« Les jeunes femmes pouvaient rapporter jusqu’à 1500 $ par jour à l’organisation. Elles lui remettaient une partie ou la totalité de leurs gains », a expliqué Me Amélie Rivard de la Couronne dans le dossier de Verdieu Registre Junior, aujourd'hui au palais de justice de Montréal.
Le Montréalais de 33 ans avait commis ses crimes de 2016 à son arrestation l’année passée. Pour lui, la marchandisation des femmes n’était qu’une « business », si bien qu’il n’a eu aucun scrupule à se servir de celles-ci pour s’en mettre plein les poches. Ainsi, il ciblait de jeunes escortes et leur proposait de travailler pour lui.
« Il agissait comme patron », a-t-il été expliqué à la cour, en ajoutant qu’il fixait les tarifs et choisissait la ville où chaque escorte devait travailler, que ce soit au Canada ou aux États-Unis.
Au total, 26 femmes ont été impliquées dans ce réseau.
Or, si les escortes voyaient cela comme une « relation d’affaires » et même s’il n’y a aucune preuve que Registre Junior était violent avec les victimes, il n’en reste pas moins qu’il agissait illégalement.
Et quand la police a lancé une opération pour s’attaquer à ceux qui profitent de l’exploitation sexuelle, le trentenaire est rapidement tombé dans la ligne de mire des autorités. Une perquisition au domicile de ses parents à Saint-Hubert a d’ailleurs permis de découvrir un petit pactole.
En plus de 230 600 $ en argent comptant, les policiers ont également saisi plus d’un demi-kilo d’or en bijoux, d’une valeur de 110 390 $.