Le diabète complique la vie de musulmans durant le ramadan
Radio-Canada
Le jeûne qui accompagne le mois du ramadan cause des maux de tête aux musulmans atteints du diabète en les forçant à porter une attention particulière à leur taux de sucre et aux médicaments qu’ils prennent.
Des médecins soutiennent toutefois que le jeûne, qui est considéré comme l’un des cinq piliers de l’islam, reste possible pour les personnes atteintes de diabète de type 2.
Nous tentons d’attirer l’attention des médecins et des infirmières de nos communautés sur la question, explique la Dre Fauzia Moyeen, une médecin spécialisée en traitement du diabète.
On doit d’abord inciter les personnes atteintes de diabète à rester en contact avec leur médecin et leur pharmacien durant le ramadan, souligne-t-elle.
Aux difficultés à régulariser le taux de sucre dans le sang liées au jeûne, s’ajoutent les effets des possibles excès de nourriture ou de sucreries à la levée du jeûne, en soirée.
La Dre Moyeen demande aux personnes atteintes de diabète de type 2 qui souhaitent jeûner de bien évaluer les risques et d’en parler avec leur médecin avant de le faire.
Quant aux personnes atteintes de diabète de type 1, elles ne doivent même pas tenter de jeûner, précise-t-elle.
Selon les règles de l’islam, les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes, les femmes qui allaitent, et les personnes malades sont exemptées de l’obligation de jeûner, mais pas empêchées de le faire.
Fauzia Moyeen dit qu’il est également possible de réduire ses attentes, notamment en jeûnant moins de jours ou en évitant certains types de nourriture.