Le DG des Blackhawks démissionne dans la foulée d’une enquête
Radio-Canada
Le directeur général (DG) des Blackhawks de Chicago, Stan Bowman, a remis sa démission, a annoncé la haute direction de l’équipe, mardi, après la publication des résultats de l’enquête portant sur des allégations d’agression sexuelle commise contre deux joueurs qui visent un ancien entraîneur adjoint.
La Ligue nationale de hockey (LNH) a aussi imposé une amende de 2 millions de dollars aux Hawks pour avoir mal géré ces allégations.
L'équipe a mandaté la firme Jenner & Block pour mener une enquête indépendante à la suite du dépôt de deux poursuites la visant: une alléguant une agression sexuelle par l'entraîneur adjoint Bradley Aldrich, alors spécialiste de la vidéo, lors du parcours de l'équipe vers la Coupe Stanley en 2010 et une autre d'un ancien étudiant d'Aldrich pour laquelle il a été reconnu coupable d'agression au Michigan.
L'enquête, qui s'appuie sur le témoignage de 139 témoins, révèle que Bowman et le groupe qui dirigeait les opérations hockey en 2010 n'ont pas répondu promptement après avoir été informés des allégations du premier joueur visant Aldrich.
Tous les cadres du département des opérations hockey qui étaient en poste cette année-là ne font d'ailleurs plus partie de l’organisation, ont annoncé les Blackhawks. Al MacIsaac, le vice-président de ce département, est aussi du nombre.
Bowman, MacIsaac, l'ancien président John McDonough, l'ancien adjoint de Bowman Kevin Cheveldayoff, maintenant DG des Jets de Winnipeg, l'ancien entraîneur-chef Joel Quenneville, maintenant à la barre des Panthers de la Floride, et le responsable de la préparation mentale Jim Gary ont bel et bien discuté des allégations visant Bradley Aldrich au printemps 2010, conclut l'ancien procureur fédéral Reid Schar, responsable de l'enquête, mais il ne s'est rien passé pendant trois semaines, peut-on lire dans un rapport que le chef de la direction de l'équipe, Danny Wirtz, qualifie de troublant.
À noter que le nom de Marc Bergevin, qui était le directeur du développement des joueurs des Blackhawks à l’époque, n’apparaît nulle part dans le rapport. Le Canadien a confirmé que son directeur général avait participé à l’enquête.